Myosotis
Le myosotis nain ouvre d’étranges yeux
Dans les talus ourlant la route aux bras noueux.
La montagne fourbue qui descend de si haut
Baigne ses pieds rocheux dans la fraîcheur de l’eau.
La fougère s’accroche aux pentes violettes
Nées de la froide haleine exhalée par les crêtes.
Les cèdres ont vêtu la large houppelande
Des arbres de plein vol où des lés de ciel pendent.
Un peu plus loin l’ubac se cognant à l’adret
Mêle sa voix profonde au rayonnant couplet
Et son ombre savante à l’ardente paresse,
Faisant jaillir du choc un ruisseau de tendresse.
par Philippe LEJOUR (
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