en   MOT  dièse
petite  ANTHOLOGIE  de  poésie  et  de  musique  de  chambre

de Philippe MARTINEAU

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AIGLE NOIR - II



Un aigle noir épie, et de son aile pure
fauche à la fois l'éclair et l'immobile blé.
Et voilà qu’il affole aussi ma chevelure
et se pose si près que mon cœur est ciblé.

De peur que mes cheveux ne soient pris pour un lièvre
je les coiffe autrement, face à son bec armé ;
quand il se met soudain à découdre ma lèvre
à la façon d’un homme ayant toujours aimé.

Et moi qui l'interroge avant qu'il ne m'achève :
« De quelle âme infinie es-tu le masque étroit,
de quelle éternité suis-je la marque brève
et d'où vient que nos cœurs battent au même endroit ?
 »

Mais demeurant muet, le voilà qui s'envole
et m'abandonne vierge au bord de la raison ;
ne sachant pas répondre, il s'enfuit sans parole
et laisse entre nous deux renaître l'horizon.


in « Poèmes traduits du silence » révision 2017 (voir LIBRAIRIE)


par Louis LATOURRE, en 2021 :

par l'auteur, en 2017 :

par Julie DESMET à la Cave à Poèmes, en 2015 : (version 2013 du texte)

par Gilles-Claude THÉRIAULT, en novembre 2013 : (version 2013 du texte)
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