Prêtres décapités,
recouvrez vos esprits ;
reîtres écartelés,
regagnez vos quartiers ;
et vous,
gueux défigurés,
réarmez votre gueule et sortez de vos plaies.
Car il plaît que vous ressuscitiez,
que vous portiez la charge
d'accroître le drapeau et le bras justicier,
d'accroître le troupeau jusqu'à le supplicier.
Garde à vous, fortes têtes,
en rang par un, marche !
je ne veux voir qu'une seule tête,
car la hache
n'a plus qu'un coup.
Car vient le temps de mourir à nouveau,
de nourrir à jamais
le vide avaleur d'âme
et le vent dévoreur d'aigle
in « Épure en âge d'incarnation » - réédition 2010
(voir LIBRAIRIE)