— Ô dardante Méduse, tous mes yeux, bleuis à l'azur ...

— Oui ! je sais : n'ont que moi pour cesser d'être aveugles !
— Hum... Et vos ouïes n'ont que qui pour s'écarquiller d'aise ?

— « Vos ouis » ! Je n'ai qu'un seul oui, et il n'est point pour vous. Cessez donc d'être sourd et palpez d'autres fonds...

— Ô Méduse aux yeux de mûre, piquante itou est ma sauce, et ne peut qu'accommoder votre peau pimentée.

— Ma peau n'est pas « accommodante ».

— Violette est mon encre, pour en teindre à jamais vos cris d'aise et d'ardeur, qu'à ce jour votre voix juge indignes d'aveu.

— Encre par trop volatile... pour des mots qu'on veut indélébiles.

— Mais si chaud est mon sang...

— Point assez pour mon cœur.

— Tant inventive est ma ventouse !

— Vampire est ta ventouse, et mon sang est bien trop bleu pour se mêler au tien.

— Hautes sont mes marées, qui n'attendent qu'un oui pour hausser votre poupe et gonfler votre pulpe.

— Gonfler, gonfler ! Poulpe infidèle à ta race, va donc plutôt gonfler... une poulpée gonflable.