La rose nous a tant souri
tout l'été
qu'un soir d'automne,
ses joues se sont éparpillées.
Nous en avons fait de la gelée
pour adoucir notre hiver.
Quand au bout du sien
elle s'est réveillée,
que nous nous sommes approchés
pour retrouver le parfum d'hier,
c'est elle, encore cachetée
avant que le soleil ne la déboutonne,
qui nous a reconnus à notre souffle empreint
de son souvenir.
Ses lèvres ont rougi de plaisir,
ses joues se sont gonflées,
son cur ouvert nous a dit
que rien ne mourait,
que tout recommençait.
in « LE POUVOIR DES CHOSES » - 2000
Les Cahiers poétiques européens N°29 (voir LIBRAIRIE)